Pour la seconde grande sortie de fin d’année 2023, après Assassin’s Creed Mirage—qui a divisé les journalistes et les joueurs—Avatar Frontiers of Pandora est sous double pression : il doit permettre à Ubisoft de terminer l’année sur une note forte, tout en honorant les films exceptionnels de James Cameron. Le réalisateur n’est pas seulement un technicien exceptionnel mais également un directeur très exigeant. Il a confié à Ubisoft l’adaptation des aventures du peuple Na’vi en jeu vidéo, et après plusieurs années d’attente, nous avons pu tester le jeu durant près de 3 heures. Voici nos impressions après notre séance de test. « Avatar Frontiers of Pandora », Ubisoft a visé à explorer d’autres régions de Pandora. Cependant, le développement a rencontré des retards importants, aboutissant à la sortie du jeu un an après James Cameron’s « Avatar 2. » On peut se demander ce que l’impact aurait été des sorties simultanées sur les performances du jeu lors de la réussite au box-office en décembre 2022. Malheureusement, nous ne pouvons pas modifier la situation actuelle et devons concentrer notre attention sur ce que Ubisoft offre maintenant : un voyage virtuel immersif à Pandora.
Certes, revenons aux faits : Avatar Frontiers of Pandora est bien sûr un jeu d’univers ouvert, proposant un environnement vaste où les joueurs peuvent explorer librement divers biomes uniques sur le dos d’Ikran. Durant notre séance de jeu, nous avons principalement concentré sur suivre l’intrigue principale et nous sommes restés dans la Forêt du Roi-Loup, située sous des montagnes flottantes énormes. Cette forêt est le domicile de la tribu Aranahe, habiles tisserands qui enseignent aux joueurs les techniques de chasse et de vol. Parmi nos expériences les plus mémorables était l’essai de dresser un Ikran dans ces montagnes magnifiques. Visuellement et musicalement, le jeu délivre un véritable sens de grandeur, de vertige et de liberté. L’atmosphère créée par Ubisoft Massive correspond bien à la disorientation ressentie lors des films de James Cameron, ce qui est l’un des points forts du jeu.
Contrôler son Ikran est vraiment amusant et il y a beaucoup d’activités pour s’y engager en volant. On peut accélérer, réaliser des barrel rolls (similaires à ceux de Starfox) pour éviter le feu ennemi, regarder librement autour, utiliser les armes pour tirer, nourrir l’Ikran pour soigner et utiliser les sens renforcés Na’vi pour identifier les points d’intérêt. Il n’y a aucune limite lors du vol à l’aile d’Ikran; les joueurs peuvent vraiment explorer où ils veulent.
Quant aux combats et aux escarmouches, le jeu offre également une grande variété. Les joueurs peuvent maîtriser plusieurs styles de combat armes à feu de l’RDA (fraction humaine) ou utiliser des armes Na’vi, qui peuvent être plus primitives mais sont en réalité plus efficaces et plus puissantes que les balles. Il est important de noter que le Na’vi est plus grand, plus fort et plus résistant qu’un être humain moyen, ce qui rend les combats à mains nues une option valide, spécialement contre des unités de méchants géantes qui peuvent être défaites à la main nue. Cet approche aide également à économiser les munitions puisque le jeu ne permet pas aux joueurs de récupérer des flèches tombées des ennemis, ce qui peut être considéré impractique. Malheureusement, les rencontres sont amusantes et nous avons testé l’infiltration d’une base RDA pour récupérer des données ou saboter des conduites. Il est conseillé de faire une reconnaissance du terrain pour une meilleure perception de la situation avant de lancer toute attaque, car l’utilisation des sens Na’vi permet de scanner les zones pour identifier le nombre d’ennemis, leurs modèles et leurs faiblesses.
Le jeu propose plusieurs approches, permettant aux joueurs d’opter pour la croulure si ils préfèrent éviter les confrontations directes. Cependant, l’intelligence artificielle des ennemis reste un point faible, comme on l’a remarqué dans les derniers jeux tels qu’Assassin’s Creed Mirage. En simple expérimentation, il devient clair que les soldats humains ont un comportement très limité et presque déficient; ils ne peuvent souvent pas le voir bien et ils abandonnent rapidement la poursuite d’un intrus. Contrairement à Assassin’s Creed Mirage où cela avait un impact significatif sur la jouabilité, Avatar Frontiers of Pandora permet à la plupart des joueurs de négliger cette faiblesse. Néanmoins, l’approche d’Ubisoft à la gameplay stealth reste encore à améliorer…
Nos attentes étaient très positives après notre séance de test de « Avatar Frontiers of Pandora ». Le jeu nous impressionne par son interprétation de Pandora, offrant un immersion complète. Les développeurs chez Massive Entertainment ont reconnu l’importance d’adapter fidèlement l’univers de James Cameron pour les joueurs. En termes de gameplay, il promet de la variété par un intéressant mélange de l’exploration terrestre et aérienne, étant donné que l’exploration des biomes diversifiés de Pandora se fera tantôt sur le dos d’Ikran, tantôt sur les dos d’Equidius. Ces créatures ne servent pas seulement de moyens de transport mais également d’extention du combat contre les humains. Le jeu permet à notre personnage de passer entre des armes de l’RDA et l’arsenal Na’vi, qui est plus rudimentaire mais beaucoup plus efficace et précis que les balles, abordant ainsi une question de l’intelligence artificielle observée dans « Assassin’s Creed Mirage ». Bien sûr, l’intelligence artificielle des ennemis apparaît toujours encore déficiente, mais la richesse de Pandora est prête à déborder dans les idées, la mise en scène et les éléments de jeu. Il faudra attendre décembre prochain pour vérifier ces espérances.