Le 24 juin, tout le monde dans le monde du jeu vidéo a appris que Thomas Jolly avait été choisi pour diriger la commission du Fonds d’Aide au Jeu Vidéo pendant deux ans. Il succède à Maxime Chattam (oui, l’auteur) qui occupait ce poste pendant quatre ans avant lui. Beaucoup de gens remettent en question sa légitimité dans le secteur du jeu vidéo, surtout depuis qu’il n’a pas de background dans ce domaine. Le Fonds d’Aide au Jeu Vidéo aide à toutes les étapes des projets de jeux vidéo – l’écriture, la pré-production et la production. Ils fournissent une aide sélective qui contribue à financer certains projets vraiment sympas et originaux, comme Chants of Sennaar (Rundisc) et Clair Obscur Expedition 33 par Sandfall Interactive. On sait que le fonds CNC a un portefeuille de €5 millions pour aider les nouveaux studios à se démarquer. L’an dernier, Thomas Jolly a dit qu’il voulait travailler dans l’industrie du jeu vidéo, et maintenant il en a enfin l’occasion chez Ubisoft. Pour expliquer pourquoi il est là, Thomas Jolly dit qu’il joue aux jeux vidéo depuis qu’il est enfant.
Thomas Jolly se réjouit de prendre la tête d’une commission qui favorise les projets innovants, réunissant divers talents artistiques. « Depuis que je suis enfant », déclare-t-il, « je n’ai pas seulement joué ou dirigé des spectacles sur scène, mais aussi des jeux vidéo. Au fil du temps, mon amour pour le jeu vidéo est devenu une fascination profonde pour une forme d’art qui pousse constamment les limites de la création, avec les joueurs au cœur. C’est là un lien que je fais entre les jeux vidéo et mon travail en théâtre : la même dévotion et attention aux détails que nous accordons à notre public. » Mais la présence de Thomas dans cette position stratégique a suscité certaines critiques sur les réseaux sociaux. De nombreux utilisateurs en ligne expriment leur mécontentement quant à sa nomination, certains rappelant même l’appui de Gaëtan Bruel pour son poste de président du fonds d’aide aux jeux vidéo et son actuel rôle en tant que président de la CNC, décrit par Le Monde comme étant le ministre de la Culture de Rachida Dati.
Gaëtan Bruel, 36 ans, issu de l’École normale supérieure (ENS), a occupé plusieurs postes stratégiques : Conseiller culturel à l’Élysée, Directeur de l’Institut français et Conseiller culturel à New York. Grâce à des postes nommés par le gouvernement, et non pas via des examens compétitifs, il a obtenu ces emplois. Un système peu connu contrôle près de 580 postes administratifs, souvent en vue ou sensibles sur le plan politique, distribués uniquement selon la discrétion du gouvernement, évitant ainsi tout processus de candidature. C’est ainsi que Bruel a obtenu son dernier poste à la CNC. Un examen plus approfondi montre qu’il n’a aucune expérience dans les secteurs du film ou de l’audiovisuel et ne possède pas de formation spécialisée dans ces domaines. Ce n’est pas simplement une anomalie ; cela laisse plutôt pensare à la nature politique de sa nomination. Le même raisonnement s’applique à la nomination de Thomas Jolly en tant que président d’une commission dédiée aux jeux vidéo pour 2025, qualifiée par certains observateurs de « petit projet », sans expérience antérieure dans le domaine qu’il dirige. Cette décision a laissé l’écosystème des jeux vidéo perplexe, étant donné que Jolly est principalement un metteur en scène de théâtre. Toutefois, ce choix prend tout son sens lorsqu’on considère qu’il vient d’un président de la CNC qui n’a pas d’expérience dans l’industrie. De telles dispositions alimentent les soupçons quant à un système où le patronage remplace la méritocratie, où les parcours professionnels traditionnels cèdent la place à des nominations opportunistes et où la frontière entre service public et intérêts personnels devient préoccupante-ment floue. Le salaire estimé pour la présidence de la CNC se situe entre 10 000 et 15 000 euros brut par mois, financé par les contribuables via le Ministère de la Culture.
La composition de la commission : Président : Thomas Jolly (acteur et metteur en scène de théâtre) Vice-président : Julie Chalmette (directeur général adjoint chez Don’t Nod Entertainment) Experts : Servane Altermatt (directrice artistique), Vincent Dondaine, Olivier Derivière (compositeur chez Ameo Prod, Inc), Benjamin Diebling (directeur chez Quantic Dream), Claire Léger (productrice), Yves Le Yaouanq (directeur éditorial chez Focus Entertainment), Modiiie, Virginie Mosser (directrice narrative chez Ubisoft), Lucile Parleani (directrice administrative et financière chez Tactical Adventures), Sylvain Passot (directeur général chez Passtech Games) Substituts : Loïc Deffains (co-fondateur de Rivrs), Fabien Delpiano, Morgane Falaize (expert en marketing et RP chez Minuit Douze), Celia Hodent (expert en UX et psychologie cognitive), Loïc Manglou (directeur général chez Blue Ramen), Nadia François Thévenot (productrice chez Kylotonn) indique les membres qui servent également comme experts pour une autre commission.