Depuis plus d’une décennie, les fans de Mario Kart se réjouissent de replonger dans Mario Kart 8 Deluxe. Avec la sortie de Nintendo Switch 2 et Mario Kart World, cette attente prend fin. En tant que summum du jeu multijoueur amusant, ce nouvel opus est également le titre exclusif de lancement de la console (à noter que Welcome Tour n’est pas comptabilisé dans ce décompte). Il doit mettre en avant les capacités techniques de la console et construire sur l’héritage du légendaire Mario Kart 8 Deluxe, qui continue d’être largement joué et vendu en masse sur la Switch originale et est considéré comme le jeu le plus complet de la série. Mario Kart World arrive-t-il à renouveler la formule ? Nous allons l’explorer ensemble.
Déception dans l’univers ouvert
Cependant, cette liberté montre rapidement ses limites, en particulier dans le mode Tour, qui déçoit malgré tout par son exécution, bien qu’il soit censé incarner l’essence de l’expérience monde ouvert. Il semble que Nintendo ait sorti leur jeu avec une version incomplète du monde ouvert, prévoyant des mises à jour futures pour améliorer l’engagement. La société semble incertaine au sujet de ce hub interconnecté, le plaçant comme une option mineure et à peine visible dans le menu principal. Il est clair que la course reste la priorité principale de Nintendo, bien que le monde ouvert soit intriguant, il est toujours considéré comme une expérience nécessitant des ajustements. Le mode Tour propose plusieurs points d’intérêt : explorer divers biomes, commencer à mémoriser les pistes, repérer des raccourcis impossibles à identifier pendant une course, etc. De plus, les joueurs peuvent débloquer tous les costumes et nouveaux véhicules en collectant de la nourriture et des pièces jaunes relativement rapidement. Enfin, le mode ‘Tour’ permet d’accomplir divers défis sous forme de blocs bleus avec différents niveaux de difficulté, récompensant les joueurs par des autocollants à placer sur leur kart, ce qui reste assez superficiel.
Malgré l’envie de voir plus dans le monde ouvert, il offre une excellente base pour les futures mises à jour ou événements à venir et on peut compter sur Nintendo pour ça. Mais au cœur du jeu, Mario Kart World est avant tout une question de courses ! Et sur ce point, le jeu tient largement ses promesses, avec une trentaine de circuits à explorer, plusieurs approches et même la possibilité de passer d’un circuit à un autre grâce à leur interconnexion. Heureusement, Nintendo n’a pas perdu sa touche en matière de conception de niveaux. Les nouveaux circuits sont richement variés, avec des chemins qui se multiplient, des raccourcis tordus et des pièges astucieux. Apprendre le mécanisme du saut en l’air est initialement difficile, surtout pour les vétérans qui redécouvrent comment piloter, mais une fois maîtrisé, il transforme le gameplay en un ballet aérien exaltant où on fait du grind sur des rails comme un Tony Hawk en combinaison rouge. Les circuits semblent conçus pour 24 joueurs avec des zones de dispersion bienvenues, évitant l’effet d’engorgement commun vu dans les précédents épisodes. Oui, le chaos est toujours présent et cela va parfaitement bien, mais il est plus dilué et mieux réparti. Malheureusement, certaines sections des circuits consistent en de longues lignes droites stériles, comme si le jeu faisait une pause entre ses moments forts.
But Des Quests Décevant
Le mode ‘Course VS’ illustre parfaitement cette innovation. Après avoir sélectionné un personnage, un véhicule et une catégorie de manière traditionnelle, les joueurs ont maintenant le choix entre des pistes en boucle classique ou une fonctionnalité innovante ‘À votre guise’ qui permet la sélection libre de n’importe quelle piste sur la carte. En pratique, on commence à un point de départ choisi, comme Les Chutes Cheep Cheep, puis on sélectionne une circuit d’arrivée parmi plusieurs options : Gouffre Pissenlit, Pic de l’Observatoire, Alpes DK, Galion de Wario, Cité Fleur de Sel, et bien plus encore. Chaque combinaison crée une course unique qui mélange divers environnements et thèmes, allant de décors urbains à des paysages inspirés du Japon, des savanes africaines, des jungles luxuriantes jusqu’aux circuits flottants dans les nuages. Cette variété prévient la monotonie, faisant de chaque course quelque chose de distinctif et frais. L’expérience est encore améliorée par un cycle jour-nuit et des conditions météorologiques changeantes, qui modifient considérablement l’atmosphère visuelle et la dynamique de course, avec à la fois des phénomènes météorologiques spontanés et déclenchés.
De plus, le mode Knock Out (Survie en anglais) se révèle être une autre grande innovation, transformant Mario Kart World en une sorte de Battle Royale du karting. Ici, la tension est constante : des courses-marathons successives éliminent les pilotes les moins bien classés à chaque étape jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un vainqueur. En plus des opposants classiques, divers dangers tels que les voitures Bill Bomb ou les frères Marto viennent semer le chaos et compliquer la course. Ces rallyes à thème — turbo, glace, lune, piquants, cerises, châtaignes, nuages, cœur — consistent chacun en six circuits, offrant une variété de défis intenses et amusants, particulièrement en multijoueur où le choix des rallyes dépend du vote des participants. Ce mécanisme apporte un changement rafraîchissant et une dose d’adrénaline bienvenue. Le rythme est également accéléré grâce à un système qui ramène rapidement le joueur sur la piste après une chute ou une erreur, garantissant des arrivées serrées et des coursesHighly dynamic races. Quant à la fonction ‘Rewind’, elle permet de revenir quelques secondes en arrière pour corriger une erreur, mais honnêtement, qui l’utilise lors d’un Grand Prix ? Il s’agit principalement d’une fonctionnalité destinée au jeu solo et aux joueurs moins expérimentés, mais qui reste peu utilisée en multijoueur où les pénalités sont immédiates.
En contraste avec l’innovation présente dans tout le jeu, le mode Bataille, historique pilier de la série, semble avoir été négligé, appearing presque comme une après-pensée. Les arènes disponibles sont limitées en nombre et mal développées, donnant l’impression de simples sections réutilisées à partir de la carte principale. Les variants proposés sont confinés à deux formats classiques : Combat Ballons et Course aux Pièces, sans indication de renouveau ou de réinvention. De plus, en raison des cartes étant excessivement grandes, le rythme est immédiatement perturbé, entraînant plus de temps passé à chercher des adversaires qu’à participer à de véritables batailles. Cela contraste fortement avec l’ambition globale du jeu. Cependant, Mario Kart World s’établit comme une référence dans les jeux de course d’arcade, en maintenant la fidélité à l’héritage de la franchise. Les joueurs trouveront des options de Grand Prix traditionnelles en 50cc, 100cc et 150cc, des Essais Chrono améliorés avec des fantômes de développeurs, des Courses libres et un mode Miroir qui nécessite un effort considérable pour être déverrouillé. Toutefois, l’absence du mode 200cc lors du lancement peut décevoir les fans recherchant des sensations intenses et une conduite à grande vitesse mais est probablement prévue pour des mises à jour ultérieures.
Si une personnalisation approfondie avait été intentionnellement mise de côté au profit d’une approche immédiate – où les autocollants servent d’unique variation esthétique – les statistiques restent actives et influencent la performance en course. L’équilibre global est satisfaisant, bien que certaines légères erreurs soient déjà apparentes en ligne, avec un ou deux véhicules se démarquant visiblement des autres. Malgré cela, l’expérience globale reste captivante, amusante et remarquablement efficace, combinant un vaste monde ouvert, un mode Survie qui ajoute de nouvelles couches de tension au gameplay, et une solide base de mécaniques de jeu. Il est difficile de ne pas prendre plaisir à y jouer, en particulier lorsqu’il y a des enfants impliqués. Cela illustre la force durable de Mario Kart.