Au cours des dernières semaines, Ubisoft a fait face à plusieurs défis, notamment des ventes insuffisantes de Star Wars Outlaws, une baisse significative du prix de ses actions à leur plus bas niveau depuis dix ans, une lettre ouverte d’investisseurs mécontents réclamant la démission d’Yves Guillemot et le report d’Assassin’s Creed jusqu’en 2025. En réponse à ces problèmes, Bloomberg a rapporté qu’Yves Guillemot envisageait un rachat par le géant chinois de la technologie Tencent pour rendre Ubisoft privée et sortir du marché boursier. Cette annonce a eu un impact immédiat sur le marché boursier, avec une augmentation de 31,08% du prix de l’action Ubisoft à €13,94 et une tête de file de l’indice SBF 120.
En 2022, Tencent et la famille Guillemot ont déjà renforcé leurs liens quand le groupe chinois a été invité par cette dernière à acquérir une participation de 49,9% dans le capital d’Ubisoft. Par le passé, le conseil d’administration d’Ubisoft avait autorisé Tencent à augmenter directement sa part de 4,5% à 9,99%, sous réserve de restrictions l’empêchant de vendre ses actions pendant cinq ans et d’augmenter sa participation au-delà de 9,99% du capital et des droits de vote d’Ubisoft pendant huit ans. Considérant les récents développements, les deux entreprises envisageaient apparemment une collaboration plus étroite pour éviter une éventuelle faillite. « Ces discussions ne sont qu’à leurs débuts, il est incertain qu’elles aboutissent à une transaction », précise l’agence de presse. Tencent et la famille Guillemot étudient également d’autres options selon ces sources. Ubisoft a refusé de commenter lorsque contacté par AOF. Si Tencent accepte la proposition d’Ubisoft, le publieur français deviendrait alors le deuxième joueur majeur de l’industrie du jeu vidéo à avoir une implication significative chinoise, après la décision de Quantic Dream de devenir une filiale de NetEase en 2022.