Il y a un peu plus de 24 heures que la première bande-annonce du remake de « The Killer » est sortie, et je suis toujours incapable d’oublier ma réaction face à celle-ci. Depuis sa mise en ligne, je l’ai regardée trois ou quatre fois, mais maintenant j’ai trop peur de la regarder à nouveau. Pourquoi ? Tout simplement parce que je refuse de croire que John Woo est aux commandes de ce remake, si cheap et surréaliste dans son imagerie. Nous savons tous que depuis quelques années, les choses ne vont pas bien pour John Woo; il n’est plus qu’une ombre de lui-même, et c’est encore plus douloureux en sachant que c’est lui dont nous parlons… John Woo, le maître du cinéma d’action, le créateur du gun-fu, celui qui a révolutionné le cinéma d’action, celui qui a créé un style unique plagié et pillé par le monde entier, surtout Hollywood, qui se prétend son héritier mais échoue lamentablement. John Woo est également à l’origine de « Hard Boiled » (Impossible à Arrêter en français), considéré par beaucoup comme le meilleur film d’action de tous les temps, mettant en scène une séquence d’action finale de 35 minutes non-stop absolument prodigieuse. Non, je refuse de croire que John Woo est responsable de ce remake raté, gangrené par le wokisme et l’argent facile. Allons-y, serrons les dents et disséquons tout ce qui cloche dans cette bande-annonce, c’est-à-dire tout.
Après avoir regardé la bande-annonce de 2024 du film « The Killer », le premier élément qui frappe est la photographie. Il convient de noter que les images sont réellement décevantes. Regardez-les bien, elles ressemblent à une production télévisuelle française typique diffusée sur TF1/France2/France3, débarrassée de tout élément superflu. Elles n’ont aucune valeur – elles sont ennuyeuses et déplaisantes, même une série à venir produite par TF1 semble plus raffinée en comparaison. Par rapport au film original de 1989, ce remake échoue sur tous les plans. Les images, les couleurs, l’éclairage et la texture manquent toutes du caractère distinctif présent dans l’original, lui donnant ainsi l’apparence d’un téléfilm si l’on est franc…
Eric Cantana, Le Grand Mauvais Garçon, Wtf
Certainement, mettre la tête de production responsable uniquement de cet échec est injuste, surtout si c’était le seul problème en jeu; nous le passerions sous silence. Cependant, il y a clairement d’autres problèmes, notamment un choix de casting qui inquiète. Omar Sy, Nathalie Emmanuel, Sam Worthington, et Eric Cantona… Eric Cantona, notamment… Interprétant l’antagoniste principal qui tire sur les gens à la manière du personnage de Robert DeNiro dans « Fuck My Wife », avec le slogan « L’homme le plus dangereux de Paris ». Cela suffit pour provoquer de la frustration… Mais nous sommes encore plus surpris par la révélation que Tchéky Karyo, Said Taghmaoui et Grégory Montel font également partie de la distribution. Je n’ai pas de ressentiment personnel envers aucun d’entre eux; je ne pense simplement pas qu’Omar Sy convienne bien dans les films d’action. Je l’ai admiré dans « Chocolat » réalisé par Rachid Bouchareb et dans « The Wolf Song », où il a excel…
Eric Cantana, Le Grand Mauvais Garçon, Wtf
Il est vrai que de rendre le responsable de la production la tête seule coupable de cet échec serait injuste, surtout si c’était le seul problème en jeu; nous passerions sous silence. Cependant, il y a clairement d’autres problèmes, notamment un choix de casting qui inquiète. Omar Sy, Nathalie Emmanuel, Sam Worthington, et Eric Cantona… Eric Cantona, notamment… Interprétant l’antagoniste principal qui tire sur les gens à la manière du personnage de Robert DeNiro dans « Fuck My Wife », avec le slogan « L’homme le plus dangereux de Paris ». Cela suffit pour provoquer de la frustration… Mais nous sommes encore plus surpris par la révélation que Tchéky Karyo, Said Taghmaoui et Grégory Montel font également partie de la distribution. Je n’ai pas de ressentiment personnel envers aucun d’entre eux; je ne pense simplement pas qu’Omar Sy convienne bien dans les films d’action. Je l’ai admiré dans « Chocolat » réalisé par Rachid Bouchareb et dans « The Wolf Song », où il a excel…
Le rôle autrefois rendu célèbre par Chow Yun-Fat a été pris en charge par Nathalie Emmanuelle, un choix qu’on ne peut facilement lui reprocher, Especially given it is her first major role. While we might feel disappointed, our frustration should be directed towards John Woo and the casting director. Following in the footsteps of actors like Chow Yun-Fat, Danny Lee, Kenneth Tsang, or Shing Fui-on, who are known for their refined acting styles and distinctive cinematic presence, would indeed be a daunting task, especially for a Westernized remake of « The Killer. » From its inception, this project seemed destined to face challenges, as evident from the long-standing announcement since 1992, three years after the original film’s release. There was renewed interest in 2007 with South Korean director John H. Lee, but he eventually abandoned the project. It wasn’t until 2015 that John Woo confirmed his intention to direct the remake himself following the completion of « Manhunt, » a film met with poor reception. Despite this, Brian Helgeland is involved as screenwriter, having penned « L.A. Confidential » and directed « Payback » starring Mel Gibson and Lucy Liu, along with the enjoyable « Knight’s Tale » featuring Heath Ledger. While we know that the story has been altered from its original form, it remains to be seen if Brian Helgeland’s script can match John Woo’s earlier work. However, the trailer does raise some concerns.
The role originally made famous by Chow Yun-Fat has been taken over by Nathalie Emmanuelle, a move one cannot easily fault her for, particularly given it is her first major role. While we might feel disappointed, our frustration should be directed towards John Woo and the casting director. Following in the footsteps of actors like Chow Yun-Fat, Danny Lee, Kenneth Tsang, or Shing Fui-on, who are known for their refined acting styles and distinctive cinematic presence, would indeed be a daunting task, especially for a Westernized remake of « The Killer. » From its inception, this project seemed destined to face challenges, as evident from the long-standing announcement since 1992, three years after the original film’s release. There was renewed interest in 2007 with South Korean director John H. Lee, but he eventually abandoned the project. It wasn’t until 2015 that John Woo confirmed his intention to direct the remake himself following the completion of « Manhunt, » a film met with poor reception. Despite this, Brian Helgeland is involved as screenwriter, having penned « L.A. Confidential » and directed « Payback » starring Mel Gibson and Lucy Liu, along with the enjoyable « Knight’s Tale » featuring Heath Ledger. While we know that the story has been altered from its original form, it remains to be seen if Brian Helgeland’s script can match John Woo’s earlier work. However, the trailer does raise some concerns.
The role originally made famous by Chow Yun-Fat has been taken over by Nathalie Emmanuelle.
Où es-tu John ?
Depuis plus de 24 heures depuis la sortie de la première bande-annonce du remake de « The Killer », je suis incapable d’arrêter d’y penser. Pour être honnête, depuis sa disponibilité, je l’ai regardée trois ou quatre fois mais maintenant j’hésite à la regarder à nouveau. Pourquoi ? Simplement parce que je suis dans un déni total. Un déni total que John Woo est à la tête de ce remake avec une imagerie aussi bon marché et irréelle. Il est connu que depuis plusieurs années, les choses ne vont pas bien pour John Woo; il est devenu l’ombre de lui-même, ce qui est encore plus painful à admettre étant donné qui nous sommes en train de parler… John Woo, le maître du cinéma d’action, le créateur de gun-fu, celui qui a révolutionné les films d’action avec un style unique qui a été plagiarisé et imité dans le monde entier, surtout à Hollywood, malgré leurs revendications pour être ses successeurs. John Woo nous a également apporté « Hard Boiled » (À tout prix en français), considéré par beaucoup comme le meilleur film d’action de tous les temps, avec une séquence finale de 35 minutes sans interruption qui est absolument prodigieuse. Non, je refuse d’accepter que ce remake bâclé, entaché de wokisme et motivé par l’argent facile, pourrait être de la direction de John Woo. Passons maintenant à la dissection de tout ce qui ne va pas dans cette bande-annonce, qui englobe littéralement tous les aspects d’elle…
Où es-tu John ?
Depuis plus de 24 heures depuis la sortie de la première bande-annonce du remake de « The Killer », je suis incapable d’arrêter d’y penser. Pour être honnête, depuis sa disponibilité, je l’ai regardée trois ou quatre fois mais maintenant j’hésite à la regarder à nouveau. Pourquoi ? Simplement parce que je suis dans un déni total. Un déni total que John Woo est à la tête de ce remake avec une imagerie aussi bon marché et irréelle. Il est connu que depuis plusieurs années, les choses ne vont pas bien pour John Woo; il est devenu l’ombre de lui-même, ce qui est encore plus painful à admettre étant donné qui nous sommes en train de parler… John Woo, le maître du cinéma d’action, le créateur de gun-fu, celui qui a révolutionné les films d’action avec un style unique qui a été plagiarisé et imité dans le monde entier, surtout à Hollywood, malgré leurs revendications pour être ses successeurs. John Woo nous a également apporté « Hard Boiled » (À tout prix en français), considéré par beaucoup comme le meilleur film d’action de tous les temps, avec une séquence finale de 35 minutes sans interruption qui est absolument prodigieuse. Non, je refuse d’accepter que ce remake bâclé, entaché de wokisme et motivé par l’argent facile, pourrait être de la direction de John Woo. Passons maintenant à la dissection de tout ce qui ne va pas dans cette bande-annonce, qui englobe littéralement tous les aspects d’elle…
Dans le remake de 2024 de « The Killer », il semble que le réalisateur John Woo se borne simplement à imiter son propre style, mais de manière peu convaincante, avec des scènes directement copiées de ses précédents films. Par exemple, Omar Sy attrapant un enfant en slow motion pendant un moment héroïque rappelle fortement l’action de Chow Yun Fat dans « Hard Boiled » ou celle de Nicolas Cage dans « Face Off ». Les motos noires en feu sont clairement empruntées à « Hard Boiled », ainsi qu’à « Hard Target », mettant en scène Jean-Claude Van Damme. Pour être honnête, ma préférée des adaptations occidentales du style de John Woo est « Hard Target », où je trouve la combinaison des éléments Hong Kong originaux et des arts martiaux de Van Damme particulièrement convaincante. Cependant, en revenant à ces scènes dans la version 2024 de « The Killer », elles ne résonnent plus aujourd’hui. Les plans en slow motion et les sauts excessivement orchestrés ne correspondent pas aux attentes actuelles; le réalisme et la rudesse sont désormais préférés. De plus, les sauts dans le style de Trinity semblent dépassés et paraissent encore plus incongrus étant donné l’allure similaire de Nathalie Emmanuel. De plus, le style de combat gun-fu est trop évocateur du travail précédent de John Woo; nous ne sommes plus dans les années 90. Il convient de noter que Soi Cheang a réussi à adapter l’esprit des années 1990 de Hong Kong aux normes modernes avec « City of Darkness », prouvant ainsi que de telles adaptations sont possibles.
Je suis sincèrement déçu de voir ce résultat. J’espère également que cette bande-annonce ne reflète pas ce qui nous attend dans le film, mais honnêtement, j’en doute. « Silent Night », sorti plus tôt cette année, était déjà assez mauvais, et je trouve difficile de comprendre comment John Woo a réussi à produire un autre ouvrage de qualité similaire. Dans tous les cas, le film est prévu pour sortie le 23 août sur Peacock aux États-Unis et le 24 octobre en France, et concernant sa stratégie de distribution, elle est assez remarquable. D’ici là, tous les fans de John Woo auront eu accès au film, que ce soit grâce à un réseau privé virtuel ou au piratage.